OBJECTIFS. Les 12 Travaux du général Jérôme BELLANGER

Posté le vendredi 28 juin 2024
OBJECTIFS. Les 12 Travaux du général Jérôme BELLANGER
 

Les 12 Travaux du général Jérôme Bellanger : le patron des FAS prend les commandes de l'Armée de l'Air et de l'Espace

 

Nommé chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, le général Jérôme Bellanger succède au général Stéphane Mille. Avec un parcours impressionnant, incluant des postes clés au sein de la base aérienne 113 de Saint-Dizier et des collaborations avec le général André Lanata et le général François Lecointre, Bellanger doit relever des défis majeurs pour moderniser et renforcer les capacités de l’AAE face aux menaces contemporaines.

 

Modernisation et réduction des capacités

Le nouveau chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE), récemment nommé, doit faire face à des défis majeurs pour garantir la capacité de la France à répondre aux menaces contemporaines et futures. Parmi ses premières tâches figure la réduction de l’aviation de chasse (1), une conséquence directe de la cession des Mirage 2000-5 à l’Ukraine. Cette décision stratégique, bien que nécessaire pour soutenir un allié, entraîne une diminution significative des capacités aériennes de l’AAE. Ancien commandant de la base aérienne 113 de Saint-Dizier, où il a supervisé deux escadrons "Rafale" des Forces aériennes stratégiques, le nouveau chef devra trouver des solutions pour compenser cette perte. Son parcours démontre sa capacité à gérer des unités de chasse sophistiquées et à optimiser l'utilisation des ressources disponibles, une compétence essentielle pour relever ce défi.

En parallèle, il devra superviser la modernisation des équipements (2) et le maintien en condition opérationnelle des aéronefs (3). La modernisation des équipements, y compris le renouvellement des hélicoptères Puma, est cruciale pour assurer la disponibilité et la performance des moyens aériens. Ayant commandé des unités de chasse et servi à des postes de responsabilité technique, le nouveau chef est bien placé pour superviser ces efforts de modernisation et d'entretien. Ces efforts sont cruciaux pour maintenir une force aérienne agile et capable, essentielle dans le contexte d'une guerre en Europe, où la rapidité et la flexibilité des opérations aériennes peuvent déterminer l’issue des engagements.

 

Recrutement et fidélisation

Le maintien d'une force aérienne compétente et motivée repose sur un recrutement efficace et la fidélisation des talents. Attirer de nouveaux talents et retenir les compétences existantes est indispensable pour maintenir l'efficacité et la capacité d'action de l’AAE. Le nouveau chef devra mettre en place des stratégies innovantes pour améliorer le recrutement et la fidélisation des personnels (4). Son expérience en tant que chef du bureau Opérations et Forces à l’Inspection générale des armées – Air, où il a développé des politiques de gestion des ressources humaines, sera un atout majeur pour relever cet enjeu.

De plus, augmenter les effectifs de réserve (5) est un autre axe stratégique important. En augmentant les effectifs de réserve, l'AAE peut bénéficier d'une force flexible et réactive, capable de répondre rapidement aux besoins opérationnels. Ayant servi au cabinet du général André Lanata, alors chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, le nouveau chef a acquis une vision claire des besoins stratégiques et de la gestion des ressources, compétences essentielles pour développer et intégrer les réservistes efficacement. Il devra développer des programmes de formation et d'intégration pour les réservistes, assurant leur préparation et leur disponibilité en cas de besoin.

 

Préparation opérationnelle et capacités spatiales

Pour répondre aux standards de l’Otan, la préparation opérationnelle des unités (6) devra être optimisée. Le nouveau chef devra renforcer les programmes d’entraînement pour garantir l'efficacité et la rapidité de réaction des forces aériennes. En parallèle, le développement des capacités spatiales (7) est indispensable pour assurer la supériorité technologique et stratégique. Diplômé de l’École de l’Air et de l’Espace, il possède une compréhension approfondie des enjeux spatiaux, renforcée par son expérience à des postes de haute responsabilité.

La dimension spatiale de la défense prend une importance croissante, et l'AAE devra s'adapter à ces nouvelles réalités. Le nouveau chef aura la tâche de développer les capacités spatiales de l'armée, en assurant la surveillance, la communication et la défense des intérêts nationaux dans l'espace. Les satellites de communication, les systèmes de navigation et les technologies de détection avancée seront des éléments cruciaux de cette stratégie. La collaboration avec l'Agence spatiale européenne et d'autres partenaires internationaux sera essentielle pour atteindre ces objectifs.

En parallèle, la modernisation des infrastructures (8) est un enjeu crucial pour maintenir la compétitivité et l'efficacité de l'AAE. Le nouveau chef devra superviser les projets de modernisation, en s'assurant que les investissements sont alignés sur les besoins stratégiques et opérationnels. Son expérience dans la gestion de grandes unités et de programmes technologiques lui permettra de piloter ces initiatives avec succès. La mise en place de systèmes de soutien logistique plus robustes et l'amélioration des capacités de réparation sur le terrain seront cruciales pour maintenir la force opérationnelle des unités aériennes.

 

Innovation technologique et coopération internationale

L'innovation technologique (9) et la cyberdéfense (10) sont au cœur de la stratégie de défense moderne. Promouvoir l'intégration de technologies comme les drones, l'intelligence artificielle et la cybersécurité dans les opérations de l'AAE est essentiel. Le nouveau chef devra collaborer avec les industries de défense et les instituts de recherche pour maintenir une avance technologique et anticiper les évolutions futures du champ de bataille. Son expérience en tant qu’adjoint au chef de la cellule relation internationale au sein du cabinet du ministre de la Défense et chef du bureau Opérations et Forces à l’Inspection générale des armées – Air lui a donné une perspective unique sur l'importance de l'innovation et de la coopération internationale.

Renforcer les liens internationaux et promouvoir la coopération avec les alliés (11) sont des aspects essentiels de son mandat. À une époque où les menaces globales nécessitent des réponses coordonnées, l'AAE doit jouer un rôle actif dans les alliances internationales et les partenariats stratégiques. Le nouveau chef devra naviguer dans un paysage international complexe, en développant des relations solides avec les alliés de l’Otan et d'autres puissances aériennes. La coopération avec les alliés de l’Otan, ainsi que le développement de partenariats avec d'autres puissances aériennes, seront essentiels pour assurer la sécurité et la stabilité à long terme.

Le renforcement de la résilience organisationnelle (12) de l'AAE est également crucial. Face aux défis multiples et aux environnements opérationnels en constante évolution, il est essentiel de maintenir une structure flexible et adaptable. Cela inclut la mise en place de processus décisionnels efficaces, la gestion proactive des risques et l'encouragement d'une culture de l'innovation et de l'amélioration continue. Son parcours diversifié et ses compétences en gestion stratégique seront des atouts majeurs pour atteindre cet objectif.

Le nouveau chef d’état-major est confronté à une tâche immense, mais il a prouvé au cours de sa carrière qu'il possède les compétences et la vision nécessaires pour mener l'AAE vers de nouveaux sommets. Sa nomination est un signal fort de continuité et d'innovation, et elle marque le début d'une nouvelle ère pour l'armée de l'Air et de l’Espace. En s'appuyant sur son expérience et son leadership, le nouveau chef devra relever des défis complexes, allant de la modernisation des équipements à la formation des futurs leaders de l’AAE. Sa capacité à naviguer dans un environnement international complexe et à promouvoir l'innovation sera déterminante pour l'avenir de l'armée de l'Air et de l’Espace.

 


La rédaction
Air & Cosmos

27/06/2024

Source : Air & Cosmos