DÉFENSE
Un militaire de l’opération Sentinelle a été visé par une attaque à l’arme blanche

DÉFENSEUn militaire de l’opération Sentinelle a été visé par une attaque à l’arme blanche

Dans la soirée du 15 juillet, un militaire de l’opération Sentinelle a été gravement blessé « entre les deux omoplates » par un individu muni d’un couteau alors qu’il patrouillait à la gare de l’Est, dans le 10e arrondissement de Paris. L’agresseur a rapidement été maîtrisé par les autres soldats présents sur les lieux.

« Pensées au militaire blessé ce soir à Gare de l’Est, déployé dans le cadre de l’opération Sentinelle. Soutien et reconnaissance à nos forces armées qui participent plus que jamais à assurer la sécurité des Français », a immédiatement réagi Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, via X [anciennement Twitter].
De son côté, le ministre de l’Intérieur, Gérard Darmanin, a assuré que le pronostic vital du militaire attaqué n’était « pas engagé » et confirmé que l’assaillant avait été interpellé.

Jusqu’alors, la dernière tentative d’attaque contre une patrouille de l’opération Sentinelle avait été commise par un homme vêtu d’une « djellaba » devant l’hôpital d’instruction des armées [HIA] Desgenettes, à Lyon, en juin 2019. Les soldats visés avaient été contraints d’ouvrir le feu, après sommation, pour maîtriser l’assaillant.

Évidemment, l’attaque de militaires de l’opération Sentinelle à quelques jours de l’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris a de quoi inquiéter. Cela étant, selon les premiers éléments de l’enquête, la motivation terroriste n’a pas été retenue. Le Parquet de Paris a ouvert une enquête pour « tentative de meurtre ». Via un communiqué, il a précisé que « les circonstances et motivation de l’agression font actuellement l’objet d’investigations ».

Né il y a 40 ans en République démocratique du Congo et possédant la nationalité française depuis 2006, l’agresseur se « dit chrétien et aurait crié Dieu est grand en français » au moment de commettre son geste, a confié une source policière à l’AFP. Il a également affirmé avoir agi « que les militaires tuent des gens dans son pays ».

Par ailleurs, il est déjà connu très défavorablement de la justice et de la police pour avoir mortellement poignardé un jeune homme de 22 ans à la station Châtelet-les-Halles en 2018. Interné en psychiatrie, rapporte l’AFP, il avait été déclaré irresponsable pénalement en raison d’une « abolition du discernement ».
Selon les premiers éléments de l’enquête, la motivation terroriste n’a pas été retenue.

LAURENT LAGNEAU
16 JUILLET 2024
Source : Opex360.com