POLITIQUE
La commission de la Défense sera présidée par le député Jean-Michel Jacques, un ancien commando marine

POLITIQUELa commission de la Défense sera présidée par le député Jean-Michel Jacques, un ancien commando marine

Les élections législatives organisées à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale ayant livré leur verdict, il restait à voir quelle allait être la composition de la commission de la Défense et des Forces armées, jusqu’alors présidée par Thomas Gassilloud, réélu sous l’étiquette « Ensemble pour la République] [ex-Renaissance]. Celui-ci a pu compter sur le soutien de Cédric Perrin, son homologue LR au Sénat.

« Semaine cruciale pour la commission de la Défense à l’Assemblée nationale. Nous devons continuer à travailler efficacement avec Thomas Gassilloud au service de nos armées, pour le succès des armes de la France et donner à la délégation parlementaire au renseignement stabilité et confidentialité ! », avait lancé le sénateur du Territoire de Belfort, le 14 juillet, via X [anciennement Twitter].

L’élection du président de la commission de la Défense n’était pas jouée d’avance, les groupes représentés étant, par ordre d’importance, le Rassemblement national [16 députés], « Ensemble pour la République » [13], La France Insoumise / Nouveau front populaire [9], « Socialistes et apparentés » [8], la Droite républicaine [5], Horizons [4], « Démocrates » [4] « Écologiste et Social » [4], « À droite » [2], LIOT [2] et la « Gauche démocrate » [2]. À noter que trois députés non inscrits y siégeront.

Finalement, ce n’est pas M. Gassilloud qui a réuni le plus de suffrages sur son nom mais un autre membre de son groupe, à savoir Jean-Michel Jacques, à qui il reviendra de veiller à la bonne exécution de la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30, dont il fut le rapporteur durant la précédente législature. D’ailleurs, son rôle avait été presque salué par l’ensemble de ses collègues, les débats menés sous sa houlette ayant été d’une grande qualité, contrastant avec d’autres…

Au terme de l’examen du projet de LPM 2024-30 par les députés, M. Jacques avait déclaré : « Nous sommes dans un merveilleux bâtiment, fruit de l’histoire de la France et de la République, que surmonte la voûte céleste. Et quand je contemple le ciel, j’y vois toujours de petites étoiles, celles de mes camarades et de tous nos morts pour la France. S’ils nous regardent, je sais qu’ils peuvent être fiers de ce que nous avons fait. Merci encore. »

En effet, le nouveau président de la commission a un profil qui tranche avec celui de ses prédécesseurs [du moins ceux qui n’ont pas connu la guerre…] étant donné qu’il a passé vingt-trois années de sa vie dans les commandos marine.

Né en 1968 à Metz [Moselle], M. Jacques s’engagea en effet dans la Marine nationale dès sa majorité. Après une formation d’infirmier militaire, il rejoignit l’école des fusiliers marins de Lorient, avant de réussir la sélection pour devenir commando marine. Il fut ensuite affecté au commando Jaubert puis au commando Trépel. Infirmier libéral après son retour à la vie civile, il s’engagea en politique en conduisant une liste citoyenne rassemblant des personnalités de gauche et droite aux élections municipales de 2014. Maire de Brandérion [Morbiban], il fut élu député pour la première fois en 2017.

Laurent LAGNEAU
Source : Opex360
20/07/2024