Vous trouverez en cliquant sur le lien ci-dessous un recueil de poèmes édité à Bamako – avant
le coup d’Etat militaire – et rendant hommages aux soldats des forces
maliennes.
Dans trois de ces poèmes sont évoqués les soldats français, et
page 94, l’un deux, écrit en bambara, est intitulé «Damien Boiteux», du nom
du premier soldat français mort au Mali (opération Serval). Un autre page 67
n’est pas en français comme lignes en fin de page 112. Nous n’avons pas
l’autorisation de le réimprimer car cela pourrait mettre en difficulté nos
partenaires maliens au Mali même
Mais nous pouvons utiliser une version PDF,
Sans émettre d’opinion sur la valeur des armées maliennes ou sur la qualité
littéraire des poèmes (ce n’est pas de ma compétence) je pense qu’il s’agit
d’un document très utilisable – avec discernement – dans notre politique de
présence au sein de la diaspora malienne en Métropole même, si on veut y
contrebattre le « sentiment anti français » diffus mais réel, justifié ou
non.
Joël Broquet
Ce document nous été transmis par Didier Veller qui a
publié un ouvrage après 12 ans passés au Mali :
Un 11 novembre pas comme les autres
« Afin de saluer la mémoire des soldats disparus au Mali et ailleurs » , l’éditeur de mon livre (Eugène Escoffier, l’Ardéchois-tirailleur sénégalais, publié en 2018 à Bamako) a décidé de marquer le 11 novembre 2019 par le lancement d’un appel à poèmes, en « hommage à un jeune soldat inconnu », à l’intention des contributeurs potentiels. Je suis très honoré, en tant que petit-neveu d’un tirailleur sénégalais, d’être invité à prendre la parole lors de cette soirée.
Organisé à une période particulièrement meurtrière pour les Forces Armées maliennes et le contingent français, cet appel s’est traduit par un réel succès, puisqu’il a suscité tout d’abord une foule de témoignages personnels spontanément présentés dès ce soir-là, puis l’envoi quelques semaines plus tard d’un recueil de contributions toutes rédigées par des Maliens, très nombreuses et de grande qualité. Un poème était même nommément dédié à l’un de ces soldats français, morts pour la liberté du Mali.
Empreinte d’un véritable esprit de communion et d’échanges entre Français et Maliens, la restitution de ces textes eut lieu quelques semaines plus tard, attirant un public très nombreux, composé essentiellement de citoyens maliens. Cette initiative et l’intérêt manifesté pour la séquence qui s’en est suivie, montrent que, par-delà les guerres qui se succèdent depuis plus d’un siècle et le débat politique concernant les sujets de friction entre les deux pays, la communauté d’esprit entre français et maliens reste profondément ancrée dans les relations individuelles et collectives. Je déplore seulement que, bien qu’invitée l’ambassade de France n’ait, à aucun moment, été représentée.
Didier Veller
Source : Joël Broquet
30/09/2024