JANVIER 2025
LUCIDITÉ ET ESPOIR : NOTRE RÉSOLUTION partie 1

JANVIER 2025LUCIDITÉ ET ESPOIR : NOTRE RÉSOLUTION partie 1

Chers amis, la France est un vieux pays de mémoire et d’histoire :  convoquons ces outils pour contribuer à conjurer les amertumes et inquiétudes du pays et pour soutenir nos espoirs et nos projets en 2025.

C’est un sentiment commun à beaucoup de Français : la société dans laquelle nous vivons, la France et l’Europe vont mal. C’était tellement mieux « avant »… D’ailleurs pas un jour sans que les chaînes en continu, les réseaux sociaux, la presse même ne nous assomment de nouvelles mauvaises ou fausses.

Il est vrai que 2024 n’a franchement pas été terrible. Le réchauffement climatique a apporté son cortège de cyclones en Asie, en Floride, à Mayotte, ses inondations en France métropolitaine ou en Espagne et ses incendies. Dans notre zone d’intérêt, les guerres se sont enkystées au Moyen-Orient et en Mer rouge, enlisées en Ukraine ; elles rongent le Sahel, touchant aujourd’hui le Nord du Bénin. Dans l’Union, les crises se sont accumulées : celle de l’énergie, l’inflation, la désindustrialisation, l’encalminage économique de l’Europe et les crises politiques de France, d’Allemagne et d’Espagne. Sans oublier la triste pantomime des extrêmes de nos dirigeants politiques accrochés à leurs courtes ambitions.

Litanie sans fin de la descente aux enfers d’un peuple que Dante n’aurait pas reniée ? Et pourtant……

Aurions-nous oublié le succès planétaire des jeux olympiques et paralympiques, rehaussé par les succès de nos champions ? Triomphe dont l’Armée des champions ne fut pas le moindre des acteurs !

Oubliée aussi l’expresse restauration de Notre-Dame par des équipes galvanisées par le GA Georgelin puis par l’IGA Philippe Jost ?  Puis l’apothéose de sa réouverture, suivie dans le monde entier !

Ignorées encore les avancées sociales des droits des femmes dans nos lois ou nos conseils d’administrations ? Et surtout avec l’exemplaire « procès Pélicot » conclu par la condamnation des « s… » de Mazan, largement applaudi dans tout le bloc Ouest !

Pourquoi enfin ne pas se réjouir de l’attractivité économique de la France, premier choix des investisseurs  internationaux attirés par  la qualité de la main-d’œuvre et de nos infrastructures et un cadre juridique redevenu lisible ?

Nous adorons nous voir en pessimistes tristes. Il y a pourtant de belles surprises, étonnamment contre-intuitives ! Que disent à ce sujet les travaux les plus récents des sociologues ?

A l’automne dernier, la professeure Anne Muxel (IRSEM et IFRI), publiait les résultats de son enquête sur la jeunesse.  3/4 des jeunes perçoivent aujourd’hui positivement le métier des armes, certes à part et dangereux mais porteur de valeurs fortes.

Dans la même proportion, ils disent que nous devons nous préparer  contre la menace des dictatures. 2/3 d’entre eux sont prêts à s’engager dans un cadre militaire ou civil pour défendre le pays, même dans un conflit de haute intensité.

En décembre, l’IFOP sondait les Français sur le dessin de presse. Au bilan,  3/4 des Français de tous âges jugent, malgré la menace terroriste, que la liberté d’expression est un droit fondamental et que la caricature et le dessin de presse en font partie. Il s’agit de combattre les pouvoirs dictatoriaux, les fondamentalistes de tout poil ou les influenceurs identitaires; mais il est hors de question de plaisanter avec les génocides et la shoah.

Ce sont là deux signaux d’optimisme et de courage discret qui témoignent d’une lucidité positive, de confiance dans nos valeurs et dans notre avenir commun mais aussi d’un patriotisme intact.

Ces constats ne peuvent surprendre que ceux qui ignoreraient encore la place donnée en France  à la préservation de nos mémoires croisées et au peaufinage de notre longue histoire.

Nous savons bien sûr que mémoire et histoire ont souvent maille à partir. Paul Ricoeur le soulignait: « l’histoire est un projet de vérité »; elle hésite et avance à tâtons. Quant à la mémoire, il rappelait qu’ elle n’est pas une. La véracité des mémoires dans les récits ou dans le temps est une permanente question. Mais dans les mémoires il y a de l’histoire comme de l’histoire dans les mémoires. Donc sans mémoire du passé lointain ou proche, pas d’histoire possible ; partant, pas de conscience nationale ni de patriotisme et d’esprit de défense.

Nous voici au cœur de notre projet pour 2025. Dans un monde que chacun redécouvre brutal et vivant dans une société archipelisée, morcelée, attaquée et sujette à la violence, comment essayer d’articuler au mieux la connaissance de notre histoire et de notre culture avec la mise en commun des récits pour offrir notre analyse critique des événements présents et passés, sensibiliser nos concitoyens jeunes ou vieux à la défense et surtout les  encourager à l’engagement civique pour lutter ensemble contre les vents mauvais?

Tel est le défi que  se donnent ensemble le bureau, le CA et le comité stratégique. Nous le déclinerons dans le regard spécifique que nous portons sur l’actualité du moment et sur les principaux enjeux militaires et civils que la France doit dominer en termes de défense globale, de sécurité  et de culture. Ce défi, nous le relèverons avec vous pour:

                                                     Ensemble promouvoir l’esprit de défense dans notre société

 

 

 

 

 

 

 

GCA (2S) Robert Meille
Vice-président de l’ASAF
20/01/2025