À l’occasion du salon de défense Euronaval, qui se tiendra au parc des expositions de Paris Nord Villepinte du 4 au 7 novembre, la rédaction vous propose une série d’articles pour découvrir les enjeux auxquels sont confrontés nos marins à travers le monde mais aussi leurs moyens actuels et futurs, dont la modernisation et le renouvellement sont coordonnés par la Direction générale de l’armement (DGA).
Avec l’appui de la DGA, la Marine nationale poursuit le renouvellement de ses capacités. Engagé de longue date, et confirmé par la loi de programmation militaire 2024-2030, il vise à concevoir les bâtiments français du futur et à maintenir aux plus hauts standards les unités déjà en service. L’objectif : se préparer aux combats navals de demain.
À l’occasion du salon Euronaval, le ministère des Armées et des Anciens combattants met donc en lumière trois thématiques : le renouvellement du groupe aéronaval (GAN) pour répondre à l’hypothèse d’un conflit de haute intensité, l’adaptation de nos moyens cinétiques et de détection pour faire face aux nouvelles menaces telles que les drones, et la protection de la souveraineté maritime française sur les façades de l’Hexagone et en Outre-mer.
Le GAN, étendard de notre capacité de projection
Le groupe aéronaval (GAN) est une force à la mer constituée autour d’un porte-avions. Il est un pilier de la puissance navale française et agit comme une véritable force de frappe mobile et capable d’intervenir rapidement sur les théâtres d’opération. Afin de toujours garder une longueur d’avance sur les évolutions technologiques, la Marine nationale et la DGA ont entrepris le renouvellement complet des bâtiments qui composent le GAN. À commencer par son élément central : le porte-avions Charles de Gaulle.
À l’horizon 2038, il devrait être remplacé par le porte-avions nouvelle génération (PA-NG). Plus puissant que le Charles de Gaulle, il permettra à la France de renouveler sa capacité de projection de puissance navale. Unique en Europe, le PA-NG sera en mesure de contrer les futures menaces : missiles hyper véloces, essaims de drones, cyber menaces, système de déni d’accès. En parallèle, le PA-NG pourra compter sur une nouvelle génération de sous-marins nucléaire d’attaque (SNA) ainsi que de nouvelles frégates de défense et d’intervention (FDI) au sein du GAN.
Lors du salon Euronaval, plusieurs maquettes de matériels seront visibles sur le stand du ministère des Armées et des Anciens combattants. Parmi elles : le PA-NG, le Rafale Marine ou encore le sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) de type Suffren (programme Barracuda). Des systèmes de détection acoustiques seront également présentés.
Adapter nos moyens cinétiques
Le regain des tensions en mer Rouge a démontré l’importance de la menace des drones. Ces derniers, fabriqués à moindre cout et parfois utilisés en essaim par des compétiteurs (étatiques ou non), posent la question de nos moyens d’autodéfense qui doivent être adaptés en complément des moyens actuels (missiles Aster, artillerie, etc.). Élargir nos moyens de détection et de neutralisation tels que nos systèmes de brouillage apparait donc comme un impératif pour contre ces nouvelles menaces.
Les visiteurs du salon Euronaval pourront découvrir sur le stand du ministère des Armées et des Anciens combattants des moyens de lutte anti-drone mais aussi des maquettes de divers systèmes d’armes plus lourds comme le missile Aster 30.
Garantir notre souveraineté
Avec une zone économique exclusive de 11 millions de km², la France dispose du second domaine maritime mondial. Cet immense espace est synonyme d’opportunités mais aussi de responsabilités et de protection, notamment vis-à-vis des territoires d’outre-mer où nos compétiteurs peuvent durcir leurs postures et user de stratégies hybrides. Pour y répondre, nos forces de souveraineté bénéficient d’un effort généralisé sur le plan capacitaire, à l’image des nouveaux patrouilleurs outre-mer (POM). L’objectif : décourager toute tentative de déstabilisation ou de prédation.
La maîtrise des fonds marins est également une priorité. Ils constituent un nouveau champ de conflictualité et abritent de nombreuses infrastructures sous-marines stratégiques, essentielles à nos activités quotidiennes. Conformément à la loi de programmation 2024-2030, des moyens sont consacrés au renforcement de la connaissance et de la protection de ces espaces. Il s’agit, par exemple, de robots télé-opérés et de drones autonomes sous-marins capables d’atteindre 6 000 mètres de profondeur ou encore de nouveaux systèmes de lutte contre les mines navales.
À découvrir sur le stand du ministère des Armées et des Anciens combattants : le drone sous-marin UAV Black Bird ou la maquette du SLAM-F (système de lutte anti-mine- futur).
Construire la Marine de demain
À l’occasion du salon Euronaval, le ministère des Armées et des Anciens combattants vous propose une série d’articles pour découvrir le renouvellement des matériels de la Marine nationale pour qu’elle puisse faire face à la dégradation du contexte stratégique et au retour du combat en mer.
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Source : Ministère de la défénse
4/11/2024