A quelques jours de l’ouverture du Sofins (Special Operation Forces Innovation Network Seminar), le rendez-vous privilégié entre les forces spéciales et les entreprises, nous avons rencontré le commandant de la force maritime des fusiliers marins et commandos. Dans cet entretien, le contre-amiral Samuel Majou se confie sur sa longue et riche carrière opérationnelle, l’évolution de la conflictualité ainsi que sur l’importance de l’innovation dans ce monde très discret.
La Force maritime des fusiliers marins et commandos (Forfusco) est l’une des quatre forces organiques de la Marine nationale, avec la Force océanique stratégique, la Force d’action navale et la Force de l’aéronautique navale. Elle compte à peu près 2 700 femmes et hommes engagés sur deux métiers qui sont la protection des sites sensibles de la Marine, pour les deux tiers des effectifs, et les forces spéciales, pour le tiers restant.
Le contre-amiral Samuel Majou est le commandant de cette force. Il revient dans ce Defcast sur son choix d’intégrer les bérets verts des commandos marines et sur l’exigence de ce corps d’élite. Il est aussi le premier commandant du commando Kieffer, créé en 2008, sixième commando de la Marine nationale (avec les commandos Jaubert, de Montfort, de Penfentenyo, Trépel, Hubert et Ponchardier). Pendant des années, il va partir en opération, notamment dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, le narcotrafic ou la piraterie. Il a d’ailleurs participé à une mission de libération d’otages. « Ce sont des missions qui sont extraordinaires et qui apportent le plus en termes de satisfaction professionnelle et humaine parmi toutes celles qu’on réalise. On sauve des gens et ça, c’est sans pareil… »
Enfin, en tant que « Alfusco », le commandant de la Force maritime des fusiliers marins et commandos, le contre-amiral Majou donne son point de vue sur l’évolution nécessaire des missions de la Marine nationale face aux changements actuels de la conflictualité.
