Selon une enquête de France 2 diffusée le 17 avril, des cas d’agressions sexuelles et de misogynie auraient eu lieu en 2023, à l’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan (AMSCC), à Guer (Morbihan).
Suite à cette enquête, un signalement au parquet, au titre de l’article 40, avait été effectué par le commandement de l’Académie.
Ces faits auraient eu lieu le week-end des 22 et 23 juillet 2023, lors du Triomphe, la grande cérémonie estivale qui marque la fin de l’année universitaire. « Un officier a collé une élève contre le mur pour l’embrasser de force », raconte un témoin dans l’émission. « Elle a réussi à s’extirper pour aller rendre compte à son chef de section. La réponse de ce dernier a été explicite : « Vous avez pensé à la carrière de ce gradé ? À sa famille?. Il l’a dissuadée de parler. »
Ce signalement a fait « l’objet d’une enquête avec la diffusion d’un appel à témoins chez les élèves et les cadres des écoles », raconte le procureur de la République de Rennes. « Sans manifestation ni de témoins ni d’une victime. Dans ce cas, l’enquête sera classée sans suite ».
Dans une interview à Ouest-France publiée le 19 avril, le général de Courrèges, alors commandant de l’AMSCC, reconnaissait « un certain effet de grossissement, par l’accumulation des procédures » concernant Saint-Cyr et expliquait cela par la saisie systématique du parquet par l’Académie « quand le sujet est suffisamment grave ».
Deux autres affaires jugées à Rennes
Ce lundi, deux autres affaires similaires ayant eu lieu sur le camp militaire de Coëtquidan mais sans lien avec des cadres ou élèves de l’AMSCC, seront jugées au tribunal militaire de Rennes.
Un militaire du 2e RIMA, âgé de 22 ans, sera jugé pour des agressions sexuelles ayant eu lieu en septembre et octobre 2022.
Un officier « d’un autre régiment », âgé de 39 ans, sera jugé aujourd’hui pour agression sexuelle, les faits auraient eu lieu en novembre 2019 à Guer. « Aujourd’hui radié des cadres, il aurait agressé la sœur d’un élève lors d’une soirée suivant une cérémonie de remise des sabres », indique Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes.
Source : Lignes de défense
23/09/2024