Golfe de Guinée : la Marine nationale génératrice de partenariats

Golfe de Guinée : la Marine nationale génératrice de partenariats

Golfe de guinéePiraterie, pêche illégale, trafics illégaux… Le Golfe de Guinée constitue un espace maritime essentiel à sécuriser. Le contre-amiral Yann Bied-Charreton, adjoint opérations du commandant en chef pour l’Atlantique, a présenté ce jeudi 3 octobre, lors du point presse hebdomadaire, l’engagement des forces armées françaises dans cette région.

 

 

 

 

Carrefour des grandes routes commerciales, le golfe de Guinée est l’une des zones les plus dangereuses du monde. « C’est une zone d’aubaine pour les trafiquants : pirates en haute mer, brigands près des côtes, narcotrafiquants, pêcheurs sans scrupules, passeurs de migrants…, indique le contre-amiral Bied-Charreton. Un exemple : la pêche illégale non déclarée et non réglementée, représente un manque à gagner d’environ 1,5 à 3 milliards d’euros pour les nations riveraines. »

Au regard de ces menaces, la France appuie les États riverains du golfe de Guinée à assurer leur propre sécurité maritime, notamment depuis 1990 à travers l’opération Corymbe. « Cette opération créé un système complet et cohérent de partenariats vers les marines riveraines », précise le contre-amiral Bied-Charreton. Dans le cadre de cette opération, la France a mis en place deux initiatives que sont l’académie maritime embarquée Siren et l’exercice Grand African Nemo. 

L’académie maritime embarquée Siren

Siren, c’est quoi ?

« Une Académie maritime à destination des nations riveraines du golfe de Guinée proposant des cours théoriques et pratiques sur la sécurité des sociétés maritimes avec un large panel d’intervenants de l’Union européenne mais aussi des Nations-Unies. »

 

Des exercices sont ainsi élaborés selon différents enjeux : la pollution, le narcotrafic, la pêche illégale mais aussi les sauvetages en mer. « En 2024, Siren c’est cinq semaines de stage et 32 stagiaires (contre 17 en 2022) de 17 différentes nationalités, ajoute le contre-amiral. L’objectif : créer un réseau d’acteurs expérimentés qui se connaissent et qui, par la suite, puissent travailler ensemble. »

L’exercice Grand African Nemo 2024

« Avec cet exercice, nous opérationnalisons cette coopération. À travers plusieurs scénarios, nous mobilisons toutes les nations riveraines du golfe de Guinée », souligne le contre-amiral Bied-Charreton. Cet entraînement est co-organisé par la France et l’architecture de sécurité maritime de Yaoundé, « une organisation regroupant les États riverains depuis 2013 pour mettre en place, avec l’Union européenne, un dispositif complet de zones de responsabilités le long des côtes. »

Pour l’édition 2024, 55 unités africaines sont impliquées dans l’exercice, « un chiffre qui témoigne de son intérêt ! » Elles s’entraîneront dans leur zone d’activité, mais pas que : « cette année, la Côte d’Ivoire va se déployer dans d’autres pays, c’est une première », se réjouit le contre-amiral.

Source : Ministère des armées
04/10/2024