JOP2024

Les militaires font briller la Flamme paralympique

JOP2024Les militaires font briller la Flamme paralympique

Mardi 27 août, à la veille de la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques, la flamme a poursuivi son relais au Centre national des sports de la défense (CNSD), à Fontainebleau. L’occasion de faire découvrir aux plus jeunes la pratique handisport et de mettre à l’honneur les para athlètes militaires.

 

 

 

Non loin de la piste d’athlétisme, la première torche s’illumine de la Flamme paralympique sous les yeux du public réuni, pour l’occasion, sous le soleil de Fontainebleau. Dès lors, les relayeurs s’élancent sur le parcours. En fauteuil ou à pied, chacun s’adapte à l’allure de l’autre. Devant ce convoi hétéroclite, enfants et adultes applaudissent.

Lorsque vient son tour de porter la flamme, Alain Akakpo est ému : « C’est un honneur d’accueillir la flamme à la maison, j’ai commencé l’athlétisme sur la piste juste à côté. Et puis être relayeur après douze années de sport à haut niveau, c’est un cadeau qui n’a pas de prix. » Militaire, Alain a été blessé en service et perd alors son bras. « C’était en 2004, j’étais au 8e régiment parachutiste d’infanterie de marine, j’avais 19 ans. Par la suite, c’est grâce au sport que je me suis reconstruit. » Alain entre alors au CNSD où il pratique l’athlétisme et se hisse à un haut niveau. Il participe en 2012 aux Jeux paralympiques de Londres et remporte, deux ans plus tard, deux médailles d’or au Invictus Games de 2014, puis deux autres en 2016. L’année suivante, il s’essaye au para taekwondo où il intègre rapidement l’équipe de France paralympique.

 

« Ce relais, c’est une manière de prolonger la magie des Jeux. L’échauffement est terminé (les Jeux olympiques), les vrais Jeux arrivent, taquine le sportif. J’espère que cela va donner beaucoup de force à toutes les personnes en situation de handicap, à tous les militaires blessés aussi. Nous sommes la preuve que nous pouvons réussir. »

Autour du relais, de nombreux ateliers proposent la découverte de différentes disciplines handisports. Sur la piste d’athlétisme, des adolescents testent la course en situation de déficience visuelle. Les yeux bandés, les sprinteurs ont un poignet attaché à celui de leur coéquipier qui va leur servir de guide. 100 mètres suffisent alors pour se rendre compte de la complexité de courir à deux de manière totalement coordonnée.

Un peu plus loin, sur un tatami au milieu de l’herbe, une présentation de ju-jitsu du club de judo de Saumur bat son plein. Mickaël Ponas, en fauteuil, arbore une ceinture noire. Il enchaîne les prises de judo et d’aïkido contre son adversaire, qui lui est debout. Le judoka n’hésite pas à se jeter de son fauteuil pour amener le combattant à terre. Après avoir remporté sept fois le titre de champion de France technique para judo, il multiplie les présentations dans les écoles pour sensibiliser autour de son handicap.

« C’est important de changer le regard des enfants à travers ces démonstrations. »

Mickaël Ponas
Para judoka, 27 août 2024, CNSD – Fontainebleau

Pour clôturer cette journée ensoleillée, le général Paul Sanzey, commandant du CNSD, a encouragé les 28 para athlètes membres de l’Armée de champions qui concourront ces prochains jours, sous les applaudissements de la foule : la promesse d’un fort enthousiasme pour ces Jeux paralympiques.

 

Source : Ministère des Armées
28/08/2024