HOMMAGE rendu à Ba Xuan Huynh, officier français, 23 ans de goulag vietminh

Posté le vendredi 09 juin 2017
HOMMAGE rendu à Ba Xuan Huynh, officier français, 23 ans de goulag vietminh

 

 

Une cérémonie pour les soldats des campagnes d’Indochine morts pour la France a lieu ce matin au monument Indochine de Dinan. Un hommage sera rendu à l’officier Ba Xuan Huynh.

Casquette noire et or de lieutenant-colonel sur la tête, ruban rouge de la Légion d’honneur (commandeur) autour du cou, Ba Xuan Huynh se tiendra debout ce matin, face à la pagode vietnamienne, le monument Indochine de Dinan. Droit et fier aux côtés d’Yves Le Breton, préfet des Côtes-d’Armor, l’officier français passé par Saint-Cyr-Coëtquidan et l’arme blindée de Saumur, sera là, comme chaque année, pour rendre hommage "à tous ces héros qui ont lutté pour la liberté du peuple vietnamien".

 

 

 

Aide de camp du général de Lattre de Tassigny

Aujourd’hui âgé de 87 ans, Ba Xuan Huynh raconte souvent son histoire, quand il n’avait encore aucune médaille accrochée à l’uniforme et que la France lui refusait sa nationalité.
Né en Cochinchine à une époque où cette partie sud de l’actuel Vietnam était encore colonie française, Ba Xuan Huynh, devenu officier, s’engage dans la guerre d’Indochine (1946-1954) et devient, en 1950, aide de camp du général de Lattre de Tassigny. "Cette guerre d’Indochine n’a pas été une sale guerre, comme on le prétend souvent, mais bien une croisade pour la liberté."

Capturé au combat

Ba Xuan Huynh sait ce qu’être privé de liberté signifie. Capturé au combat en 1953, puis maintenu six mois dans le noir et entravé par un poids de 10 kg à la cheville, à la suite d’une tentative d’évasion manquée, il reste 23 ans prisonnier dans les camps de rééducation communiste de l’actuel Vietnam. Aujourd’hui, Ba Xuan Huynh, que la France a réhabilité en 1986 et qui s’est établi à Rennes, estime que "la jeunesse ignore totalement le sens de cette guerre d’Indochine".

Que jamais l'Histoire n'oublie

Il continue donc à témoigner et à participer, comme ce matin, à toutes les commémorations possibles, pour que jamais l’Histoire n’oublie ses "frères d’armes Français, Africains, Nord-africains, Vietnamiens, Cambodgiens, Laotiens ou de la Légion Étrangère, tous camarades combattants de l’Indochine".

Rédaction de Ouest-France

Source : Ouest-France