BUDGET de la Défense à 2 % : Les industries françaises montent au créneau. LIBRE OPINION de Yann COCHENNEC.

Posté le mardi 14 mars 2017
BUDGET de la Défense à 2 % : Les industries françaises montent au créneau. LIBRE OPINION de Yann COCHENNEC.

En pleine élection présidentielle, les industries françaises de défense montent au créneau en prenant acte « des déclarations d'une majorité de candidats à l'élection présidentielle confirmant la pertinence de l'objectif de 2 % du PIB défini par le ministère de la Défense pour l'effort de défense de la France et correspondant à l'engagement pris par notre pays au sommet de l'OTAN à Newport en 2014, puis rappelé au sommet de Varsovie en 2016 ».

 

« A l'heure où les grandes puissances dans le monde et nos alliés décident d'investir de nouveau, et ce massivement, dans leur Défense, 3 Md€ de plus en Allemagne en 2017; les industries de défenses françaises souhaitent rappeler qu'il ne s'agit pas seulement de défendre un pourcentage mais bien un montant, celui d'un effort additionnel substantiel rapide d'environ 2 Md€ par an, consacrés au fonctionnement des armées et à leurs équipements. La cible de 2 % doit ainsi pouvoir être atteinte dès 2022 », souligne le communiqué commun du GICAN, du GICAT et GIFAS.


Et d'enchaîner : « si la France ambitionne de maintenir son outil militaire au premier rang de performance et de technologie, et donc sa base industrielle, il est devenu urgent de mesurer l'ampleur des défis capacitaires à venir : assurer le renouvellement des deux composantes de la dissuasion, maintenir et moderniser les capacités des armées dont l'usure est accélérée par un engagement très élevé dans la lutte contre le terrorisme, combler les manques capacitaires, notamment dans les nouveaux domaines de lutte (cyber, drones,...); soutenir un niveau de R&D élevé pour préparer les prochaines générations d'équipements en tenant compte de l'arrivée rapide de ruptures technologiques majeures ».


Et cet investissement dans l'outil de défense participe aussi « au développement d'un secteur industriel qui se caractérise par son très haut niveau d'innovation technologique, par un emploi essentiellement localisé sur le territoire national et par sa contribution positive à la balance commerciale ». Les industries françaises de défense représentent 165 000 emplois directs et indirects à forte valeur ajoutée et surtout répartis sur le territoire français.


« Alors que les zones de crise permanente se sont multipliées, les contrats opérationnels de nos forces ne pourront être assurés en totalité faute d'effort budgétaire sur le maintien en service de leurs équipements et nos industries nationales de défense risquent de perdre des domaines de compétences de façon irréversible. Dans les conditions actuelles, il n'existe plus de marge de manœuvre », concluent le GICAN, le GICAT et le GIFAS.

 

Yann COCHENNEC

Budget de la Défense à 2 % : les industries françaises montent au créneau

 

 

En pleine élection présidentielle, les industries françaises de défense montent au créneau en prenant acte « des déclarations d'une majorité de candidats à l'élection présidentielle confirmant la pertinence de l'objectif de 2 % du PIB défini par le ministère de la Défense pour l'effort de défense de la France et correspondant à l'engagement pris par notre pays au sommet de l'OTAN à Newport en 2014, puis rappelé au sommet de Varsovie en 2016 ».

 

« A l'heure où les grandes puissances dans le monde et nos alliés décident d'investir de nouveau, et ce massivement, dans leur Défense, 3 Md€ de plus en Allemagne en 2017; les industries de défenses françaises souhaitent rappeler qu'il ne s'agit pas seulement de défendre un pourcentage mais bien un montant, celui d'un effort additionnel substantiel rapide d'environ 2 Md€ par an, consacrés au fonctionnement des armées et à leurs équipements. La cible de 2 % doit ainsi pouvoir être atteinte dès 2022 », souligne le communiqué commun du GICAN, du GICAT et GIFAS.


Et d'enchaîner : « si la France ambitionne de maintenir son outil militaire au premier rang de performance et de technologie, et donc sa base industrielle, il est devenu urgent de mesurer l'ampleur des défis capacitaires à venir : assurer le renouvellement des deux composantes de la dissuasion, maintenir et moderniser les capacités des armées dont l'usure est accélérée par un engagement très élevé dans la lutte contre le terrorisme, combler les manques capacitaires, notamment dans les nouveaux domaines de lutte (cyber, drones,...); soutenir un niveau de R&D élevé pour préparer les prochaines générations d'équipements en tenant compte de l'arrivée rapide de ruptures technologiques majeures ».


Et cet investissement dans l'outil de défense participe aussi « au développement d'un secteur industriel qui se caractérise par son très haut niveau d'innovation technologique, par un emploi essentiellement localisé sur le territoire national et par sa contribution positive à la balance commerciale ». Les industries françaises de défense représentent 165 000 emplois directs et indirects à forte valeur ajoutée et surtout répartis sur le territoire français.


« Alors que les zones de crise permanente se sont multipliées, les contrats opérationnels de nos forces ne pourront être assurés en totalité faute d'effort budgétaire sur le maintien en service de leurs équipements et nos industries nationales de défense risquent de perdre des domaines de compétences de façon irréversible. Dans les conditions actuelles, il n'existe plus de marge de manœuvre », concluent le GICAN, le GICAT et le GIFAS.

 

Auteur : Yann COCHENNEC
Source : Air & Cosmos 10 mars 2017 

Source : Air & Cosmos