ARMEMENT : Le Charles de Gaulle en cale sèche, ses avions bientôt au Levant.

Posté le vendredi 10 février 2017
ARMEMENT : Le Charles de Gaulle en cale sèche, ses avions bientôt au Levant.

Après 15 ans d’opérations, l’équivalent de 30 tours du monde et plus de 41 000 catapultages, le porte-avions français est entré hier matin dans les bassins Vauban, à Toulon, pour débuter son second arrêt technique majeur, doublé d’une modernisation à mi-vie. 

D’un coût de 1.3 milliard d’euros, ce chantier colossal, placé sous la maîtrise d’œuvre de DCNS et la maîtrise d’ouvrage conjointe de la Direction Générale de l’Armement (DGA) et du Service de Soutien de la Flotte (SSF), va durer 18 mois, dont un an de cale sèche.
En tout, 200.000 lignes de travaux sont prévues, soit plus double de ce qui avait été effectué lors du premier ATM du Charles de Gaulle, en 2007/2008. Quelques 1 100 membres d’équipage vont participer à cet arrêt technique, ainsi qu’un millier de collaborateurs de DCNS et de ses sous-traitants (160 entreprises). Pour les industriels, ce programme représente 2.5 millions d’heures de travail.

Rechargement des cœurs nucléaires, visites et maintenance d’équipements, mais aussi rénovation de nombreux systèmes vont être menés à bien en vue d’un retour en flotte du bâtiment amiral de la flotte française au second semestre 2018.

D’ici là, si le Charles de Gaulle est indisponible, l’aéronautique navale va continuer d’œuvrer pour la défense des français et, notamment, poursuivre le combat contre Daech. Alors que le porte-avions a été engagé à trois reprises en deux ans contre le groupe terroriste en Irak et en Syrie, les Rafale Marine de son groupe aérien embarqué vont retrouver prochainement ce théâtre d’opération. Ils devraient, ainsi, mener cette année deux campagnes au Levant, d’où ils interviendront depuis des bases terrestres, comme cela avait été le cas en 2008 pendant le premier ATM du Charles de Gaulle avec ses Super Etendard Modernisés (SEM), engagés contre les talibans depuis la base de Kandahar.

Au sein de l’opération Chammal, les appareils de la marine permettront de compléter les moyens de l’armée de l’Air, qui compte actuellement 14 Rafale intervenant contre Daech depuis la Jordanie et les Emirats Arabes Unis. Pendant l’indisponibilité du Charles de Gaulle, les flottilles de chasse de l’aéronautique navale devraient également contribuer à la mission de Permanence opérationnelle pour la défense aérienne du territoire.

Les avions du groupe aérien embarqué bénéficieront également, l’an prochain, d’échanges avec la marine américaine afin de préparer leur retour sur le Charles de Gaulle. Lors du dernier arrêt technique majeur du bâtiment, des Rafale Marine et Hawkeye étaient pour mémoire partis aux Etats-Unis et avaient embarqué sur le porte-avions USS Theodore Roosevelt.

 

Rédaction de Mer et Marine

Source : Mer et Marine