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La RCA abandonnée


La République centrafricaine est le théâtre de violences perpétrées par des milices islamiques venues du Tchad et du Soudan. On en parle peu à la télévision !

Par le Président de l'ASAF :

Depuis plusieurs mois déjà, la République centrafricaine est le théâtre de violences perpétrées par des milices islamiques venues du Tchad et du Soudan. On en parle peu à la télévision !

La France y a renforcé son dispositif en déployant 500 soldats dont la mission est d’assurer la protection et l’évacuation de ses ressortissants en cas de menace directe.


Ce pays de 630 000 km2 - grand comme la métropole et la Guyane -,  peuplé de moins de 5 millions d’habitants est l’un des plus pauvre du monde malgré des ressources naturelles potentielles - agriculture, élevage et minerais - très importantes.
La France est depuis toujours aimée par l’immense majorité des centrafricains. Ceux-ci savent que seul notre pays peut assurer leur sécurité et les aider dans leur développement.


Sans une intervention militaire française à très court terme, la RCA va plonger une fois de plus dans le chaos, et devenir la cible des milices et des pillards.
Les évènements dramatiques qui s’y déroulent et qui ne cessent de s’amplifier, vont contraindre un jour ou l’autre la communauté internationale à demander à la France d’intervenir. Cela nécessitera alors des moyens plus importants que si l’intervention avait lieu maintenant.


Cette situation dramatique parfaitement connue de nos services et que le président de la République a évoquée lors de la conférence des ambassadeurs, exigerait de la France une réponse urgente.

Elle est possible.
Avec moins de 3 000 hommes, la France peut rétablir une situation qui devient chaque jour plus dramatique.
Elle est en mesure de conduire seule et rapidement une opération de sécurisation qui s’inscrirait parfaitement dans une stratégie globale et de long terme en Afrique subsaharienne, zone considérée dans le dernier Livre blanc comme une zone d’intérêt stratégique.


A quoi bon agir dans l’urgence et ponctuellement au Mali, si on laisse se dégrader la situation en RCA ?

Alors que la perspective d’un engagement opérationnel au Moyen-Orient s’éloigne, la France se doit d’agir avec célérité dans ce pays situé au cœur de l’Afrique pour protéger des populations civiles menacées et défendre ses intérêts stratégiques de long terme en Afrique.
Fermer les yeux serait la pire des lâchetés ; ce serait également un crime vis-à-vis de ce peuple ami et une faute politique sur ce continent aux potentialités énormes.

Henri PINARD LEGRY
le 20/09/2013

(www.asafrance.fr)